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DES RESULTATS MARQUANTS
Les chercheurs ont analysé plus de 38 000 mesures de sodium dans le sang chez près de 3 000 patients suivis dans la cohorte CKD-REIN. Ils ont montré que l’exposition à une vague de chaleur — définie comme au moins 3 jours consécutifs de températures exceptionnellement élevées par rapport aux températures habituelles dans le département — augmentait significativement le risque d’hyponatrémie (taux de sodium trop bas dans le sang) chez ces patients. Ce risque était particulièrement marqué lorsque la vague de chaleur durait plus de 3 jours dans les 8 jours précédant la mesure.
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POURQUOI EST-CE IMPORTANT?
L’hyponatrémie peut entraîner des complications graves, notamment des troubles neurologiques. Or, les recommandations actuelles, qui conseillent d’augmenter sa consommation d’eau pendant les fortes chaleurs, pourraient en réalité aggraver ce risque chez les patients ayant une maladie rénale chronique. En effet, leurs reins, déjà fragilisés, peinent à éliminer l’excès d’eau, ce qui dilue le sodium dans le sang et favorise l’hyponatrémie.
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DES PISTES POUR MIEUX PROTEGER LES PATIENTS
Les auteurs soulignent la nécessité de surveiller régulièrement le taux de sodium dans le sang des patients ayant une maladie rénale chronique pendant et après les épisodes de vague de chaleur. Ils suggèrent aussi d’adapter les conseils de prévention, en évitant les recommandations génériques comme « boire davantage », et en privilégiant un suivi personnalisé, incluant éventuellement une adaptation temporaire des traitements (comme les diurétiques).
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EN PRATIQUE
Cette étude rappelle que les patients ayant une maladie rénale chronique constituent une population particulièrement vulnérable aux vagues de chaleur. Les professionnels de santé et les patients doivent en être conscients, surtout avec l’augmentation prévue de la fréquence des canicules.
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SOUHAITEZ VOUS EN SAVOIR PLUS?
Lire l’article complet : https://doi.org/10.1016/j.envint.2025.109800