Etude épidémiologique sur les petits âges gestationnels

Epipage 2 est une étude nationale pour mieux connaître le devenir des enfants prématurés.

Objectifs de la cohorte

L’étude Epipage 2 fait suite à l’étude Epipage 1, menée sur l’ensemble des enfants nés grands prématurés dans 9 régions de France en 1997, par la même équipe de recherche.

Depuis 1997, la situation a changé. Les enfants prématurés sont plus nombreux, leur survie s’est améliorée et les pratiques en obstétrique et en néonatologie ont évolué. Il était donc indispensable de savoir, 15 ans après EPIPAGE 1, comment le pronostic avait évolué chez ces enfants, au-delà des premières semaines de vie.

Les travaux menés autour de ces enfants apportent des informations originales sur leur devenir à long terme, au regard des progrès accomplis ces dernières années. Ils constituent une aide précieuse aux équipes médicales dans la prise en charge et le suivi des enfants et permettront une meilleure information des familles.

Cette étude permet de répondre à de nombreuses questions concernant la grande prématurité :

  • Améliorer les connaissances sur les causes de la prématurité
  • Evaluer les effets de l’organisation des soins et des pratiques médicales sur la santé et le développement des enfants prématurés
  • Mieux connaître le devenir des enfants grands prématurés et définir les besoins de prise en charge spécifiques pendant l’enfance
  • Etudier de manière globale et multidisciplinaire les grands enjeux de la santé, du développement et de la socialisation de ces enfants à moyen et long terme

Direction et gouvernance

La cohorte Epipage 2 est coordonnée par Pierre-Yves Ancel.

La cohorte Epipage 2 est associée à la cohorte Elfe (Etude Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance) dans le cadre du projet RECONAI (Plateforme de REcherche sur les COhortes d’enfants suivis depuis la NAIssance), une plateforme de recherche sur les cohortes d’enfants suivis depuis la naissance pour pouvoir étudier de manière globale et multidisciplinaire les grandes dimensions de la santé, du développement et de la socialisation des enfants.  Cette plateforme a été autorisée par le décret en conseil d’état 2016-888 du 29 juin 2016 portant sur la création d’un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé « Plateforme RECONAI ».

Dans le cadre de ce projet, les deux cohortes ont, depuis leur début en 2011 mutualisé un certain nombre d’objectifs et d’outils de collecte. Depuis l’âge de 9 ans, l’organisation des étapes de suivi est entièrement mutualisée (modalités identiques pour l’information des familles, l’organisation des enquêtes et collectes de données via des questionnaires communs) même si certaines questions ou modalités restent adaptées à la situation des enfants prématurés. 

La cohorte Epipage 2 a reçu le soutien financier de l’Institut de Recherche en Santé Publique / Institut Thématique Santé Publique de l’Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) et de ses partenaires financeurs (Ministère de la santé et des sports, Ministère délégué à la recherche, Institut National du Cancer et Caisse Nationale de solidarité pour l’Autonomie).

Informations détaillées

  • Liste des publications accessible ici.

Modalités d'accès aux données

  • Données accessibles à toute équipe de recherche publique ou privée, française ou étrangère, sur la base d’un projet de recherche et sous les conditions spécifiées dans une charte d’accès aux données
  • Exclusivité de 18 mois pour les équipes de recherche ayant aidé à mettre en place l’étude Epipage 2, à partir de la date de mise à disposition des données, à chaque phase de l’enquête
  • Deux instances d'évaluation des projets : Groupe Scientifique (GS) constitué d’épidémiologistes, de pédiatres et d’obstétriciens qui évalue la pertinence scientifique de la demande ; Groupe d’Accès aux Données (GAD) composé essentiellement de statisticiens et de data managers.
  • Modalités d’accès et documents nécessaires à toute demande
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Étude Longitudinale Française depuis l’Enfance

ELFE est la première cohorte longitudinale française d’envergure nationale consacrée au suivi des enfants, qui aborde les multiples aspects de leur vie sous l’angle des sciences sociales, de la santé et de l’environnement.

Pour la première fois, des chercheurs de tous horizons suivent l’histoire des enfants de la naissance à l’âge adulte.

Objectifs de la cohorte

Plus de 18 000 enfants nés en France métropolitaine en 2011 ont été inclus dans l’étude, ce qui représente 1 enfant sur 50 parmi les naissances de 2011. L’observation d’enfants nés à la même période, sur une durée de vingt ans, représente une occasion unique de mieux comprendre ce qui influence leur développement et la façon dont ils trouvent leur place dans la société.

L’étude ELFE mobilise plus de 150 chercheurs appartenant à de nombreuses disciplines scientifiques. Ces derniers s’intéressent à la santé des enfants, leur scolarité, leur alimentation, leur vie familiale et sociale ou encore leur environnement. Le croisement de ces multiples informations fait toute la richesse scientifique de l’étude ELFE.

Direction et gouvernance

Dirigée par Marie-Aline Charles, pilotée par l’Institut national d’études démographiques (Ined) et l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm), en partenariat avec l’Établissement Français du Sang (EFS), l’étude ELFE est soutenue par un ensemble de ministères et d’institutions publiques.

  • Sciences sociales

 « Les enfants à l’épreuve du confinement », Population et Sociétés, n°585, janvier 2021

  • Santé

Barandon S, Balès M, Pambrun E, Melchior M, C-Glangeaud-Freudenthal NM, Van der Waerden J, Verdoux H, Sutter-Dallay AL. Maternal post-natal depressive symptoms at 2 months: Effects of French antenatal preventive measures in the E.L.F.E. cohort. J Affect Disord. 2021 Oct 1;293:238-244. doi: 10.1016/j.jad.2021.06.055. Epub 2021 Jun 24. PMID: 34217961.

  • Environnement

Ouidir M, Seyve E, Rivière E, Bernard J, Cheminat M, Cortinovis J, Ducroz F, Dugay F, Hulin A, Kloog I, Laborie A, Launay L, Malherbe L, Robic PY, Schwartz J, Siroux V, Virga J, Zaros C, Charles MA, Slama R, Lepeule J. Maternal Ambient Exposure to Atmospheric Pollutants during Pregnancy and Offspring Term Birth Weight in the Nationwide ELFE Cohort. Int J Environ Res Public Health. 2021 May 28;18(11):5806. doi: 10.3390/ijerph18115806. PMID: 34071637; PMCID: PMC8198942.

  • Plus de publications ici

Modalités d’accès aux données

Pour savoir comment accéder aux données de la cohorte, cliquer ici.

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Cohorte pour la recherche sur le cancer de la vessie

Le cancer de la vessie représente la 6e cause de cancer en Europe. En dépit de son incidence élevée, très peu d'études ont été réalisées sur ce cancer, notamment sur l'identification de cibles thérapeutiques et de biomarqueurs théranostiques (analysant des caractéristiques génétiques dont le résultat va influencer le traitement d'une personne), et sur l'évaluation coût/efficacité des traitements. Cette évaluation est particulièrement importante dans la mesure où le cancer de la vessie est un des cancers les plus coûteux à traiter, accompagné de longues périodes de suivi, de taux élevés de récidives, d'interventions chirurgicales multiples et de surveillance invasive.

Objectifs de la cohorte

Jusqu'à présent, aucun traitement ciblé efficace et aucun marqueur prédictif de récidive ou de progression de la maladie n'ont été identifiés. Le tabac et certaines expositions professionnelles aux amines aromatiques sont des facteurs de risque établis du cancer de la vessie ; cependant, leur rôle sur les caractéristiques moléculaires des tumeurs et sur l’évolution de la maladie est mal connu et dépend probablement de facteurs génétiques et/ou épigénétiques.

L'objectif du consortium, qui inclut des équipes de différentes spécialités (épidémiologie, économie de la santé, urologie, pathologie, et biologie moléculaire), est d'établir une cohorte prospective de patients atteints de cancer de la vessie.

Les patients sont recrutés dans 14 centres cliniques en France et sont suivis pendant 6 ans.

Des données socio-démographiques, environnementales, cliniques, économiques et de qualité de vie sont collectées à l’inclusion et au cours du suivi, ainsi que des échantillons de tissu tumoral, de sang et d'urine.

Un consortium élargi a été constitué à partir de celui responsable d'un projet Carte d'Identité des Tumeurs® de la Ligue Nationale Contre le Cancer, ayant généré d'importants résultats, notamment l'identification d'un marqueur de progression spécifique de certains sous-types de cancer de la vessie. Ces résultats permettent de considérer le cancer de la vessie comme plusieurs maladies distinctes et non comme une seule entité. 

Cette cohorte permettra :

  • d'étudier les effets combinés et les interactions de multiples variants génétiques (ou voies biologiques) et facteurs environnementaux sur les sous-types moléculaires des tumeurs, 
  • d'étudier les caractéristiques des récidives/ progressions sur les échantillons tumoraux séquentiels, 
  • de confirmer les résultats antérieurs et ceux de la littérature sur un nombre important de tumeurs collectées prospectivement, 
  • de transférer les résultats des études vers la clinique,
  • d'évaluer l'utilisation des ressources de santé dans la pratique courante et leur évolution, 
  • de favoriser la recherche française et une participation active aux études internationales.

Direction et gouvernance

COBLAnCE est placée sous la direction scientifique de Simone Benhamou, de l’équipe Oncostat du centre de recherche en épidémiologie et en santé des populations CESP-Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale), U1018, en collaboration avec Julia Bonastre, de l’Institut Gustave Roussy, Thierry Lebret, de l’Hôpital Foch, François Radvanyi et Yves Allory, de l’Institut Curie.

Informations détaillées

  • Benhamou S, et al. A prospective multicenter study on bladder cancer: the COBLAnCE cohort. BMC Cancer, 2016 ; 16(1):837

Modalités d’accès aux données

  • Accessibles aux équipes académiques et industrielles
  • Sur demande, sous certaines conditions : charte d’accès aux données/échantillons de la cohorte communiquée après demande ; évaluation des synopsis des projets de recherche par le comité de pilotage et validés par le Conseil Scientifique de COBLAnCE ; contractualisation co-gérée par COBLAnCE et Inserm Transfert.
  • Contact : page de contact du site web de COBLAnCE
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Cohorte de patients avec une maladie rénale chronique

CKD-REIN est la première étude de cohorte de grande ampleur menée en France sur la maladie rénale chronique pour répondre à de multiples questions sur les déterminants de l’évolution de la maladie, les pratiques de soins, et le vécu de la maladie du point de vue des patients.

Objectifs de la cohorte

Plus de 3000 patients avec une maladie rénale chronique modérée ou sévère sont suivis pour identifier les facteurs et marqueurs de progression de la maladie, les pratiques associées à moins de complications et d’hospitalisations, et une meilleure qualité de vie des patients.

Les patients ont été recrutés à partir d’un échantillon représentatif national de 40 consultations de néphrologie.

Le recueil annuel de données au niveau des patients, des néphrologues, et des structures de soins, et la constitution d’une biothèque, a généré une mine de données et d’échantillons (sang et urine) pour la recherche fondamentale et clinique. 

Coordonnée avec l’étude internationale Chronic Kidney Disease outcomes and Practice Pattern Study (CKDopps), CKD-REIN contribue à l’avancée des connaissances sur les meilleures pratiques néphrologiques dans le monde.

Ralentir la progression de la maladie, prévenir les atteintes associées, éviter ou retarder le recours à la dialyse, améliorer les pratiques et assurer une meilleure qualité de vie des patients : un défi sur lequel se penchent les nombreux chercheurs de diverses disciplines rassemblés au sein du consortium de la cohorte CKD-REIN. 

Direction et gouvernance

  • Coordination

    L’étude CKD-REIN est coordonnée par Natalia Alencar de Pinho, au sein du Centre de Recherche en Épidémiologie et en Santé des Populations (CESP). Elle réunit un consortium associant 14 partenaires académiques, dont plusieurs CHU, des agences de santé, des universités et des organismes de recherches. La coordination de l’étude est assurée par l’Université Paris-Saclay et sa promotion, par l’Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale).

  • 14 partenaires

    Partenaire 1 : l’Université Paris-Saclay

    Partenaire 2 : l’Agence de Biomédecine (ABM)

    Partenaire 3 : Arbor Research Collaborative for Health

    Partenaire 4 : le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Amiens-Picardie

    Partenaire 5 : le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bordeaux

    Partenaire 6 : l’Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL)

    Partenaire 7 : le Centre Hospitalier Régional Universitaire (CHRU) de Nancy (Hôpitaux de Brabois -Service de Néphrologie)

    Partenaire 8 : CHRU de Nancy - Centre d'Investigation Clinique-Epidémiologie Clinique

    Partenaire 9 : l’Université Jean Moulin Lyon 3, Centre de recherche en droit et management des services de santé (CRDMS, précédemment IFROSS)

    Partenaire 10 : la Biobanque de Picardie

    Partenaire 11 : le Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA)

    Partenaire 12 : l’Inserm (délégation régional Inserm Occitanie Pyrénées)

    Partenaire 13 : l’Etablissement Français du Sang (EFS)

    Partenaire 14 : Institut Pasteur de Lille

Liste des 20 principales publications depuis 2020

  1. Writing Group for the CKD Prognosis Consortium, Grams ME, Coresh J, Matsushita K, Ballew S, Sang Y, Sarapaneni A, Alencar de Pinho N, et al. Estimated Glomerular Filtration Rate, Albuminuria, and Adverse Outcomes: An Individual-Participant Data Meta-Analysis. JAMA. 2023;330(13):1266-1277. doi:10.1001/jama.2023.17002
  2. Laville SM, Gras-Champel V, Hamroun A, Moragny J, Lambert O, Metzger M, Jacquelinet C, Combe C, Fouque D, Laville M, Frimat L, Robinson BM, Bieber B, Stengel B, De Pinho NA, Massy ZA, Liabeuf S; CKD-REIN Study Group. Kidney function decline and serious adverse drug reactions in patients with chronic kidney disease. Am J Kidney Dis. 2023 Nov 9:S0272-6386(23)00897-1
  3. Le Gall L, Harambat J, Combe C, Philipps V, Proust-Lima C, Dussartre M, Druëke T, Choukroun G, Fouque D, Frimat L, Jacquelinet C, Laville M, Liabeuf S, Pecoits-Filho R, Massy ZA, Stengel B, Alencar de Pinho N, Leffondré K, Prezelin-Reydit M. Haemoglobin trajectories in nondialysis-dependent chronic kidney disease population and associated risk of Major Adverse Cardiovascular Events: The CKD-REIN cohort study. Nephrol Dial Transplant. 2023 Nov 3:gfad235.
  4. El Chamieh C, Larabi IA, Alencar De Pinho N, Lambert O, Combe C, Fouque D, Frimat L, Jacquelinet C, Laville M, Laville S, Lange C, Alvarez JC, A Massy ZA, Liabeuf S. Association between serum kynurenine levels and cardiovascular outcomes and overall mortality in chronic kidney disease. Clinical Kidney Journal, 2023, https://doi.org/10.1093/ckj/sfad248 
  5. Montalescot L, Dorard G, Speyer E, Legrand K, Ayav C, Combe C, Stengel B, Untas A. The experience of relatives and friends of patients with moderate to advanced chronic kidney disease: Insights from the CKD-REIN cohort study. Br J Health Psychol. 2023 Nov;28(4):930-951. doi: 10.1111/bjhp.12662.
  6. Pépin M, Levassort H, Boucquemont J, Lambert O, Alencar de Pinho N, Turinici M, Catherine Helmer C, Metzger M, Cheddani L, Frimat L, Combe C, Fouque D, Laville M, Ayav C, Liabeuf S, Jacquelinet C, Teillet L, Stengel B, Massy ZA and CKD-REIN Study Collaborators. Cognitive performance is associated with glomerular filtration rate in patients with chronic kidney disease: results from the CKD-REIN cohortJ Neurol Neurosurg Psychiatry. 2023 Jun;94(6):457-466. doi: 10.1136/jnnp-2022-330347. 
  7. Canney M, Induruwage D, Tang M, Alencar de Pinho N, et al. Regional Variation in Hemoglobin Distribution Among Individuals With CKD: the ISN International Network of CKD Cohorts. Kidney. International Reports. 2023;8(10):2056-2067. doi:10.1016/j.ekir.2023.07.032
  8. Alencar de Pinho N, Henn L, Raina R, Reichel H, Lopes AA, Combe C, Speyer E, Bieber B, Robinson BM, Stengel B, Pecoits-Filho R, on behalf of CKDopps investigators, Understanding international variations in kidney failure incidence and initiation of replacement therapy. Kidney Int Rep. 2022;7(11): 2364–2375. https://doi.org/10.1016/j.ekir. 2022.08.018
  9. Massy ZA*, Lambert O*, Metzger M, Sedki M, Chaubet A, Breuil B, Jaafar A, Tack I, Nguyen T, Siwy J, Mischak H, Verbeke F, Glorieux G, Herpe YE, Schanstra JP*, Stengel B*, Klein J*; The CKD-REIN study group. Machine learning-based urine peptidome analysis to predict and understand mechanisms of progression to kidney failure. Kidney Int Rep. 2022 Dec 12;8(3):544-555.doi: 10.1016/j.ekir.2022.11.023. 
  10. Faye M, Legrand K, Le Gall L, Leffondre K, Omorou AY, Alencar de Pinho N, Combe C, Fouque D, Jacquelinet C, Laville M, Liabeuf S, Massy ZA, Speyer E, Pecoits Filho R, Stengel B, Frimat L and Ayav C; on behalf of the CKD-REIN Study Group. Five-Year Symptom Trajectories in Nondialysis-Dependent CKD Patients. Clin J Am Soc Nephrol. 2022 Nov;17(11):1588-1597. https://doi.org/10.2215/CJN.06140522
  11. Hamroun A*, Speyer E*, Ayav C, Combe C, Fouque D, Jacquelinet C, Laville M, Liabeuf S, Massy ZA, Pecoits-Filho R, Robinson BR, Glowacki F, Stengel B, Frimat L, the CKD-REIN study Collaborators. Barriers to Conservative Care from Patient and Nephrologist Perspective: The CKdiabD-REIN Study. Nephrology Dialysis Transplantation, Volume 37, Issue 12, December 2022, Pages 2438–2448
  12. Hamroun A, Frimat L, Laville M, Metzger M, Combe C, Fouque D, Jacquelinet C, Ayav C, Liabeuf S, Lange C, Herpe YE, Zee J, Glowacki F, Massy ZA, Robinson B, Stengel B, Chronic Kidney Disease-Renal Epidemiology and Information Network (CKD-REIN) study group. New Insights into Acute-on-Chronic Kidney Disease in Nephrology Patients: The CKD-REIN Study. Nephrol Dial Transplant. 2022 Aug 22;37(9):1700-1709. 
  13. Wagner S, Merkling T, Metzger M, Bankir L, Laville M, Frimat L, Combe C, Jacquelinet  C, Fouque D, Ziad A. Massy ZA, Stengel B. Water intake and progression of chronic kidney disease - The CKD-REIN Cohort Study. Nephrol Dial Transplant. 2022;37(4):730-739.
  14. Alencar de Pinho N, Capgras JB, Speyer E, Combe C, Fouque D, Frimat L, Massy ZA, Ayav C, Liabeuf S, Lange C, Jacquelinet C, Stengel B, Pascal C, Laville M, au nom du groupe d’étude de la cohorte Chronic Kidney Disease-Renal Epidemiology and Information Network (CKD-REIN). Réalité de la prise en charge de la maladie rénale chronique en néphrologie en France – Etude de cohorte CKD-REIN [CKD care in French nephrology practices]. Nephrol Ther. 2021;17(7):496–506.
  15. Zacharias HU, Altenbuchinger M, Schultheiss UT, Raffler J, Kotsis F, Ghasemi S, Ali I, Kollerits B, Metzger M, Steinbrenner I, Sekula P, Massy ZA, Combe C, Kalra PA, Kronenberg F, Stengel B, Eckardt KU, Köttgen A, Schmid M, Gronwald W, Oefner PJ; GCKD Investigators. A Predictive Model for Progression of CKD to Kidney Failure Based on Routine Laboratory Tests. Am J Kidney Dis. 2022 Feb;79(2):217-230.
  16. Hecking M, Tu C Zee J, Bieber B, Hödlmoser S, Reichel H, Sesso R, Port FK, Robinson BM, Carrero JJ, Tong A, Combe C, Stengel B, Pecoits-Filho R. Sex-Specific Differences in Mortality and Incident Dialysis in the Chronic Kidney Disease Outcomes and Practice Patterns Study (CKDopps). Kidney Int Rep. 2021;7(3):410-423.
  17. Guedes M et al. Serum biomarkers of iron stores are associated with an Increased Risk of All-Cause Mortality and Cardiovascular Events in Non-Dialysis Chronic Kidney Disease Patients, With or Without Anemia. J Am Soc Nephrol. 2021;32(8):2020-2030.
  18. Fages V, Alencar de Pinho N, Hamroun A, Lange C, Combe C, Fouque D et al. Urgent-start dialysis in patients referred early to a nephrologist – The CKD-REIN prospective cohort study. Nephrol Dial Transplant. 2021;36(8):1500-1510
  19. Laville SM, Gras-Champel V, Moragny J, Metzger M, Jacquelinet C, Combe C, et al. Adverse Drug Reactions in Patients with CKD. Clin J Am Soc Nephrol. 2020;15(8):1090-1102.
  20. Stengel B, Muenz D, Tu C, Speyer E, Alencar de Pinho N, Combe C, Yamagata K, Reichel H, Fliser D, Massy ZA, Lopes AA, Jadoul M, Winkelmayer WC, Pisoni RL, Robinson BM, Pecoits-Filho R, on behalf of CKDopps investigators. Adherence to the Kidney Disease: Improving Global Outcomes CKD Guideline in Nephrology Practice Across Countries. Kidney. Int Rep. 2020;6(2):437-448

Modalités d’accès aux données

Mon projet est-il éligible ?

Vous faites partie d’une équipe de recherche, française ou étrangère, et vous souhaitez accéder à CKD-REIN pour réaliser votre projet de recherche.  Il peut s’agir d’utiliser des données et/ou des échantillons biologiques recueillis dans le cadre de CKD-REIN pour répondre à un objectif spécifique.

Quelle est la procédure à suivre ?

1. Contactez Natalia Alencar de Pinho, coordinatrice scientifique de CKD-REIN, pour un premier échange, par mail (ckdrein@inserm.fr). Il convient à ce stade de fournir quelques informations sur votre projet : équipe scientifique, objectifs et grands types de données nécessaires

2. Complétez le formulaire de demande et envoyez-le à ckdrein@inserm.fr 

 

3. Votre demande d’accès sera évaluée par au moins deux évaluateurs ayant une expertise dans le domaine, soumis à la confidentialité. En vue des évaluations, le Comité de Pilotage de CKD-REIN formalisera un avis favorable (avec ou sans réserve) ou défavorable quant à la poursuite du projet. La décision vous sera communiquée dans un délai maximal de deux mois.

4. En cas d’acceptation de votre demande d’accès, et avant la mise à disposition des données, l’organisme responsable de traitement de votre projet devra :

  • Réaliser, en étroite collaboration avec l’équipe CKD-REIN, les démarches légales et réglementaires adéquates au regard de l’utilisation de données à caractère personnel et si besoin en matière d’éthique.
  • Pour accéder à des données issues du SNDS ou toute autre donnée sensible, actuellement, vous devez réaliser les démarches nécessaires à l’ouverture d’une bulle sécurisée du CASD (Centre d’accès sécurisé aux données). Les tarifs appliqués par le CASD sont consultables sur leur site

Les résultats obtenus à partir des données de CKD-REIN devront être rendus publics, sous la forme de publications scientifiques, de rapports, de thèses, ou de mémoires. Ces productions scientifiques devront impérativement associer l’équipe CKD-REIN. Les publications devront, dans la mesure du possible, être en « open access ».

Au terme de votre projet, vous devrez adresser un procès-verbal de destruction des données transmises à l’équipe CKD-REIN (toute utilisation ultérieure des données mises à disposition est interdite).

Composition du Comité de Pilotage 

Le Comité de Pilotage de CKD-REIN se réunit une fois par mois

Il est composé de 19 personnalités françaises scientifiquement reconnues, dont l’expertise couvre les principaux domaines scientifiques de CKD-REIN. 

Il a comme mission, entre autres, de statuer sur :

  • la qualité scientifique
  • la cohérence globale des projets portant sur les données et les échantillons de CKD-REIN.
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E020: WATENA. Températures élevées et natrémie dans la maladie rénale chronique

E019: Evolution des apports nutritionnels au cours de la maladie rénale chronique

E018: Apports en protéines et pronostic chez les patients atteints de maladie rénale chronique : quel effet de l´âge ?

E009: Validation d’un outil de prédiction du risque de mortalité chez des patients atteints d'une maladie rénale chronique de stade 4 et 5

E003: Relations familiales et ajustement du patient à la Maladie Rénale Chronique

N012: Association entre la charge anticholinergique et évènements cognitifs chez des patients avec une maladie rénale chronique

N011: Algorithme prédictif du risque hémorragique dans la maladie rénale chronique

N010: Association entre la carbamylation des protéines et les complications associées à la maladie rénale chronique

N007: Association de la calprotectine avec le risque cardiovasculaire dans la maladie rénale chronique

N015: Inégalités sociales dans la maladie rénale chronique (MRC) : Développement d’un indice de Position socioéconomique (IPSE) et mesure des inégalités sociales de santé dans la MRC à partir des données de la cohorte CKDREIN

N014: Evolution des apports nutritionnels au cours de la maladie rénale chronique

V042: Etude de l’association entre l’alpha-1-antitrypsine plasmatique et la progression de la maladie rénale chronique

V041: Evaluation de l'impact des différentes molécules de bêtabloquants sur les événements cardiovasculaires dans la Maladie Rénale Chronique

V039: Facteurs de risque de la mort subite d’origine cardiaque dans la maladie rénale chronique

V038: Impacts cliniques des stratégies de traitement de l’hypertension artérielle dans la maladie rénale chronique

V037: Étude épidémiologique pour explorer l’axe rein-cerveau dans la maladie rénale chronique

V031: Etude des traitements antihypertenseurs dans la Maladie Rénale Chronique

Cohorte de femmes atteintes d’un cancer du sein localisé

CANcer TOxicities. Cohorte de femmes atteintes d'un cancer du sein localisé : étude des toxicités chroniques des traitements anticancéreux

L’étude CANTO vise à décrire les toxicités chroniques des traitements anticancéreux, d’identifier les populations susceptibles de les développer et d’adapter les traitements en conséquence pour garantir une meilleure qualité de vie.

Objectifs de la cohorte

L'étude CANTO accompagne pendant dix ans plus de 13 000 femmes traitées pour un cancer du sein.

Le projet présente quatre objectifs spécifiques :

  • Répertorier les évènements indésirables survenus chez ces femmes et potentiellement liés à la toxicité chronique des traitements anti-cancéreux (chirurgie, radiothérapie, hormonothérapie…).
  • Décrire la toxicité chronique de ces traitements (incidence, tableau clinique et biologique...)
  • Décrire l'impact psycho-social et économique des toxicités chroniques 
  • Développer des modèles prédictifs de la toxicité chronique, à partir de l'étude des polymorphismes génétiques (SNP arrays, variants génétiques) et des biomarqueurs sériques (protéines, anticorps).

Sa finalité est d'améliorer la qualité de vie des femmes traitées pour un cancer du sein localisé en prévenant les effets toxiques des traitements. Elle s'inscrit dans un des axes du Plan Cancer 2 : la vie après le cancer.

Direction et gouvernance

L'étude CANTO est coordonnée par le Dr Fabrice André, cancérologue à l'Institut de cancérologie Gustave Roussy (IGR, Villejuif) et directeur de recherche à l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm), dans l'unité Inserm U981 - Institut Gustave Roussy – Université Paris-Sud 11 « Biomarqueurs prédicteurs et nouvelles stratégies moléculaires en thérapeutique anticancéreuse ».

  • I Vaz Luis et al., UNICANCER- French prospective cohort study of treatment-related chronic toxicity in women with localized breast cancer (CANTO), ESMO Open, 2019
  • Di Meglio et al., Body weight and return to work among survivors of early-stage breast cancer, ESMO Open, 2020
  • S. Lee et al., Prediction of Breast Cancer Treatment-Induced Fatigue by Machine Learning Using Genome-Wide Association Data, JNCI cancer spectrum, 2020
  • A Dumas et al., Impact of Breast Cancer Treatment and its Physical and Psychological Late Effects on Employment – Results of a Multicenter Prospective Cohort Study (CANTO), Journal of Clinical Oncology, 2020
  • B Pistilli et al., Serum detection of non-adherence to adjuvant tamoxifen and breast cancer recurrence risk, Journal of Clinical Oncology, 2020
  • Plus de publications ici.       

Modalités d'accès aux données

  • Le porteur de projet souhaitant utiliser la base de données et/ou la collection échantillons peut contacter l’équipe en charge de la cohorte à UNICANCER via l’adresse canto@unicancer.fr.
  • Une fiche descriptive type doit être rempli par le porteur de projets, afin de pouvoir la diffuser au comité exécutif de l’étude CANTO.
  • Si le projet est accepté, alors le porteur est informé et un contrat de transfert de données/échantillons est établi.
  • La base de données recueillant les informations de l'étude est hébergée par Unicancer (hébergeur HDS). 
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A l’occasion de la campagne test de recueil de données menée par l’équipe Elfe auprès de leur cohorte pilote composée d’adolescents de 15 ans, nous avons souhaité donner la parole à Marie-Aline Charles, directrice de l’étude Elfe, et Grégoire Rey, directeur de l’infrastructure nationale France Cohortes, pour faire le point sur la collaboration entre les deux équipes.

Echange entre Marie-Aline Charles et Grégoire Rey

L'équipe Elfe vient de lancer une campagne test de recueil de données auprès d'un groupe d’adolescents de 15 ans, et dispose désormais de toutes ses données dans le système d’information de France Cohortes. Comment vivez-vous cette étape ?

Marie-Aline Charles : 

Elfe est la première cohorte française à suivre une population de 18 000 enfants depuis leur naissance en 2011 jusqu’à l’âge adulte. La cohorte aborde de multiples aspects de leur vie, afin de mieux comprendre comment leur environnement affecte leur développement, leur santé et leur socialisation. C’est une cohorte gérée à l’Ined, dans une unité mixte entre l’Ined et l’Inserm.

Elfe est également pionnière en tant que première cohorte à bénéficier des services de recueil et de traitement de données de l'infrastructure nationale France Cohortes. A présent, nous avons intégré l'ensemble de nos données dans le système d'information de France Cohortes et réalisé nos dernières enquêtes, comme la campagne test auprès de nos volontaires âgés de 15 ans.

Tout cela est le fruit d’un important travail de co-construction réalisé avec les équipes de l’infrastructure nationale, et qui va se poursuivre dans le temps.

Grégoire Rey :

La campagne test de collecte de données d'Elfe auprès des adolescents de 15 ans représente bien plus qu'un simple événement pour France Cohortes. Grâce à un travail de co-construction, notamment avec Elfe, notre infrastructure de recherche mutualisée offre désormais une base de services de collecte, de traitement et de mise à disposition de données opérationnelle.

À la suite à cette première expérience, notre organisation est plus industrialisée et mature, ce qui nous permet de nous projeter dans une prise en charge plus étendue d’acteurs et de services.

 

« Grâce à un travail de co-construction, notamment avec Elfe, France Cohortes offre désormais une base de services de  collecte,  de  traitement et de mise à disposition de données opérationnelle. » Grégoire Rey

 

Quels sont les objectifs essentiels pour la cohorte Elfe, et comment France Cohortes contribue-t-elle à les atteindre ?

Marie-Aline Charles :

Elfe recueille une quantité considérable de données auprès des volontaires, ce qui nécessite une protection maximale. Notre priorité est de garantir la sécurité de ces données au sein du système d'information (SI). Avec la croissance des enjeux liés à la sécurité des données, il était impératif pour nous de migrer vers un système plus robuste.

En outre, le maintien et la mise à jour d'un système d'information de cohorte sont coûteux et exigent des ressources humaines spécialisées.

C'est pourquoi rejoindre France Cohortes s'est révélé essentiel.

Grégoire Rey :

L’originalité de l’offre de France Cohortes est d’associer, dans une continuité de traitement, les étapes de collecte, d’intégration, de mise en qualité, de chaînage avec les données du SNDS, de catalogage, et de mise à disposition à des tiers.

Les premières valeurs ajoutées scientifiques que nous espérons pouvoir apporter à Elfe sont la possibilité d'adopter une structure et un hébergement des données et des métadonnées qui permettent de faciliter la généralisation de traitements sécurisées, conformes notamment au référentiel SNDS et à des normes de documentation.

Pour ce faire, nous sommes en train d’homologuer notre système d’information, avec, là encore, Elfe comme projet pilote. Elfe pourra ainsi assurer un suivi passif de ses volontaires, sans recourir à des questionnaires lourds et sujets à des biais de mémoire.

Nous travaillons parallèlement au vaste chantier de l'adoption d'un standard de métadonnées et de bonnes pratiques pour les renseigner et les mettre en valeur. Les données seront, nous l'espérons, plus facile à trouver, documentées de façon optimale, pour une réutilisation conforme aux exigences de rigueur en épidémiologie.

Quelles sont vos motivations à vous impliquer dans la construction de l'infrastructure nationale France Cohortes ?

Marie-Aline Charles :

Chez Elfe, nous sommes motivés depuis le début. Il nous a paru évident de participer à la construction de France Cohortes, pour faire en sorte que l’infrastructure soit bien adaptée aux besoins des cohortes

La mutualisation des expertises et la création d’outils bénéfiques à l’ensemble de la communauté des cohortes sont des sujets qui me tiennent à cœur depuis longtemps. C’est quelque chose que j’ai fait par le passé, au Centre de Recherche en Épidémiologie et Santé des Populations.

Investir dans la création d'outils profitant à l'ensemble de la communauté des cohortes en vaut la peine. Nous-mêmes profiterons des évolutions apportées par d’autres cohortes.
 
Piloter une cohorte est difficile. C’est une entreprise de long terme comportant beaucoup de challenges, à de nombreux niveaux. Le maintien de l’expertise informatique est complexe. France Cohortes est une réponse à ce nouvel enjeu de sécurité des données et de partage d’expertises avec les autres cohortes. Cela motive. Elfe sert les chercheurs, France Cohortes sert les cohortes !

 

  « La mutualisation des expertises et la création d’outils bénéfiques à l’ensemble de la communauté des cohortes sont des sujets qui me tiennent à cœur depuis longtemps. » Marie-Aline Charles

 

Grégoire Rey :  

Dans le cadre de mes activités antérieures au Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès de l’Inserm, je menais des travaux sur des problématiques communes, notamment sur les sujets de système d’information et de réglementation, très étroitement liées aux évolutions des besoins des chercheurs.

A mon arrivée chez France Cohortes en 2021, j’ai poursuivi et approfondi le travail de co-construction déjà initié avec les cohortes. Nous réunissons par ailleurs régulièrement nos instances de pilotage [1] pour partager les grandes orientations stratégiques et de moyens. Enfin, avec la mise en exploitation de l’infrastructure, nous avons développé une relation très structurée et lisible avec notre partenaire informatique, le DSI de l’Inserm.
 
J’ai l’ambition d’emmener les services plus loin, sur des sujets métiers, comme l’accompagnement à la conception d’un questionnaire, aux bonnes pratiques de data management, voire à la mise en œuvre d’un traitement statistique recourant aux infrastructures de calcul haute performance.

Pouvez-vous nous parler des défis les plus significatifs que Elfe et France Cohortes ont dû surmonter ?

Marie-Aline Charles :

Nous avons eu au début des difficultés de compréhension, car le projet était en train de débuter et l’équipe de France Cohortes, en train de se constituer.
Un autre enjeu s’est imposé en raison d’une contrainte de calendrier liée à l’étude. Elfe est une cohorte active nécessitant la réalisation d’enquêtes à des dates immuables correspondant à un âge précis des enfants.

Tout en poursuivant nos travaux, nous avons migré petit à petit vers les outils de France Cohortes dès qu’ils étaient opérationnels. Cela a nécessité une coordination importante avec les équipes de l’infrastructure nationale.

Grégoire Rey :

L’entrée de Elfe en parallèle à la construction de l’infrastructure a effectivement nécessité une grande agilité de la part des équipes, tant au sein de France Cohortes qu’auprès de nos partenaires (DSI). Nous avons réussi à faire monter en compétence des spécialistes de la donnée et à créer une équipe multidisciplinaire.

Il est évidemment vraisemblable que dans un premier temps, Elfe aurait assuré ses nouveaux recueils plus rapidement et avec moins de pression sur son ancien mode de travail. Je tiens ici à saluer l’engagement de Marie-Aline et son équipe dans cette œuvre collective, qui in fine, profitera à tous les suivants.

Quels sont les défis auxquels vous avez dû faire face pour garantir la qualité, la sécurité et la confidentialité des données collectées dans le cadre de la cohorte Elfe ?

Marie-Aline Charles :

Nous avons rédigé l’AIPD, l’analyse d’impact relative à la protection des données, liée aux nouvelles campagnes de recueil de données (10 ans et 15 ans), indiquant où nos nouvelles données sont stockées et quelles solutions techniques sont utilisées, avec l’aide de France Cohortes.
 
Pour l’intégration des anciennes données, elle se fait dans le cadre d’une mutualisation avec la cohorte Epipage 2, qui elle-même fera l’objet prochain d’une nouvelle déclaration à la Commission nationale informatique et liberté (CNIL).

 

« Entrer dans un nouveau système d’information conforme à des exigences de sécurité extrêmement fortes nécessite un accompagnement étroit auprès des équipes scientifiques. » Grégoire Rey

 

Grégoire Rey :

Entrer dans un nouveau système d’information conforme à des exigences de sécurité extrêmement fortes nécessite un accompagnement étroit auprès des équipes scientifiques.

Pour traduire les enjeux de sécurité des données de cohortes en réalités concrètes, France Cohortes a collaboré avec tous les acteurs — les cohortes, la DPO, délégation à la protection des données, le responsable de la sécurité des systèmes d'information (RSSI) et le DSI de l’Inserm, et informé régulièrement la CNIL des travaux menés.
 
Nous avons ainsi imaginé des solutions pour permettre une meilleure adaptation du métier aux exigences de conformité réglementaires, telle que l’attribution de rôles au sein de la cohorte et les flux de données, et inversement. Ces solutions mises en place avec Elfe vont pouvoir être mutualisées auprès d’autres cohortes.

Quelles sont vos perspectives vis-à-vis de l’infrastructure nationale ? Comment imaginez-vous qu'elle continuera à évoluer et à contribuer à la recherche et aux politiques publiques ?

Marie-Aline Charles :

En ce qui concerne Elfe, nous nous appuierons sur France Cohortes pour continuer à suivre la génération de jeunes nés en 2011 jusqu’à l’âge adulte. Le challenge, ce sont les adolescents. Il faut réussir à les motiver à devenir nos interlocuteurs à la place de leurs parents, et avec la perspective qu’à 18 ans, nous poursuivrons leur suivi.
 
Les appariements avec d’autres recueils de données constituent un autre enjeu. Je pense aux données issues du SNDS ou celles issues des évaluations scolaires nationales.

 

« Il sera de manière générale intéressant que l’infrastructure s’enrichisse d’un panel de services variés adaptés aux différents besoins des cohortes. » Marie-Aline Charles
 

A plus long terme, il faudra également que France Cohortes gère des données de génétiques et omiques, qui vont répondre à de grands enjeux pour les cohortes. Il sera de manière générale intéressant que l’infrastructure s’enrichisse d’un panel de services variés adaptés aux différents besoins des cohortes.

Grégoire Rey :

Au-delà des aspects de sécurité et d'ouverture des données, nous œuvrons à la mise en place d'un ensemble de services cohérents. Nous proposons notamment un accompagnement réglementaire sur la collecte comme sur la mise à disposition des données, et sur la communication et l'accompagnement des volontaires aux études de cohortes.

L'engagement des participants dans la durée a son importance. C'est la clé de voute d'une recherche de qualité sur des données de cohorte, et doit faire appel à des compétences en statistiques et en sciences sociales.

Quand les fonctionnalités les plus attendues par les cohortes seront accessibles aux utilisateurs de France Cohortes, nous avons aussi l'ambition de proposer un environnement permettant de développer et tester des méthodes et des outils innovants, comme des applications de recueil plus interactives avec les volontaires ou les personnels médicaux participants.

L’engagement dans un projet d’envergure peut être exigeant sur le plan personnel et professionnel. Qu’est-ce qui vous motive malgré les défis rencontrés ?

Marie-Aline Charles :

Ma carrière est axée sur une recherche portant sur les liens entre la santé et le développement de l’enfant. Il est très important pour moi de pouvoir coordonner la cohorte, et de le faire pour remplir une mission de recherche au sein de mon équipe. La cohorte est intégrée à mon projet scientifique, elle constitue un outil fondamental pour mener ce type de recherche.
 
Si j’avais un conseil à donner, c’est que les coordinateurs de cohorte aient toujours cet adossement sur une équipe de recherche. Et puis j’ai la chance de collaborer avec des équipes formidables. On ne fait rien tout seul !

 

« Nous pouvons également grandement remercier la cohorte Elfe. Nous bénéficions de son expérience dans la mise en place  et  le développement de notre offre de services. » Grégoire Rey

 

Grégoire Rey :

Ma première motivation est de contribuer à améliorer la connaissance sur des problématiques de santé publique. Voir la progression de nos services grâce au travail d’organisation, le recrutement de forces vives et expertes, la créativité dont nous avons dû faire preuve pour y arriver et le sérieux que nous y avons mis et nous mettons toujours me rendent fier et me motivent.
 
Les premiers résultats scientifiques qui sortiront en ayant eu recours à nos services seront, à n’en pas douter, un élément supplémentaire de fierté qui donneront du sens à notre action.
 
Nous pouvons également grandement remercier la cohorte Elfe, Marie-Aline et son équipe, pour leur implication et leur soutien. Nous bénéficions de leur expérience dans la mise en place et le développement de notre offre de services.

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[1] Les tutelles de France Cohortes : Inserm, Ined, Sorbonne-Université, Université Paris-Saclay, Université Paris Cité.

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Autres contenus en lien avec cet article :

Succès du lancement du projet pilote « Elfe, 15 ans »

« En tant que cohorte pilote, nous avons appris à construire un environnement et à parler un langage commun »

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Propos recueillis par Guillemette Pardoux

Photos : France Cohortes

Echange entre Marie-Aline Charles et Grégoire Rey

L'équipe Elfe vient de lancer une campagne test de recueil de données auprès d'un groupe d’adolescents de 15 ans, et dispose désormais de toutes ses données dans le système d’information de France Cohortes. Comment vivez-vous cette étape ?

Marie-Aline Charles : 

Elfe est la première cohorte française à suivre une population de 18 000 enfants depuis leur naissance en 2011 jusqu’à l’âge adulte. La cohorte aborde de multiples aspects de leur vie, afin de mieux comprendre comment leur environnement affecte leur développement, leur santé et leur socialisation. C’est une cohorte gérée à l’Ined, dans une unité mixte entre l’Ined et l’Inserm.

Elfe est également pionnière en tant que première cohorte à bénéficier des services de recueil et de traitement de données de l'infrastructure nationale France Cohortes. A présent, nous avons intégré l'ensemble de nos données dans le système d'information de France Cohortes et réalisé nos dernières enquêtes, comme la campagne test auprès de nos volontaires âgés de 15 ans.

Tout cela est le fruit d’un important travail de co-construction réalisé avec les équipes de l’infrastructure nationale, et qui va se poursuivre dans le temps.

Grégoire Rey :

La campagne test de collecte de données d'Elfe auprès des adolescents de 15 ans représente bien plus qu'un simple événement pour France Cohortes. Grâce à un travail de co-construction, notamment avec Elfe, notre infrastructure de recherche mutualisée offre désormais une base de services de collecte, de traitement et de mise à disposition de données opérationnelle.

À la suite à cette première expérience, notre organisation est plus industrialisée et mature, ce qui nous permet de nous projeter dans une prise en charge plus étendue d’acteurs et de services.

 

« Grâce à un travail de co-construction, notamment avec Elfe, France Cohortes offre désormais une base de services de  collecte,  de  traitement et de mise à disposition de données opérationnelle. » Grégoire Rey

 

Quels sont les objectifs essentiels pour la cohorte Elfe, et comment France Cohortes contribue-t-elle à les atteindre ?

Marie-Aline Charles :

Elfe recueille une quantité considérable de données auprès des volontaires, ce qui nécessite une protection maximale. Notre priorité est de garantir la sécurité de ces données au sein du système d'information (SI). Avec la croissance des enjeux liés à la sécurité des données, il était impératif pour nous de migrer vers un système plus robuste.

En outre, le maintien et la mise à jour d'un système d'information de cohorte sont coûteux et exigent des ressources humaines spécialisées.

C'est pourquoi rejoindre France Cohortes s'est révélé essentiel.

Grégoire Rey :

L’originalité de l’offre de France Cohortes est d’associer, dans une continuité de traitement, les étapes de collecte, d’intégration, de mise en qualité, de chaînage avec les données du SNDS, de catalogage, et de mise à disposition à des tiers.

Les premières valeurs ajoutées scientifiques que nous espérons pouvoir apporter à Elfe sont la possibilité d'adopter une structure et un hébergement des données et des métadonnées qui permettent de faciliter la généralisation de traitements sécurisées, conformes notamment au référentiel SNDS et à des normes de documentation.

Pour ce faire, nous sommes en train d’homologuer notre système d’information, avec, là encore, Elfe comme projet pilote. Elfe pourra ainsi assurer un suivi passif de ses volontaires, sans recourir à des questionnaires lourds et sujets à des biais de mémoire.

Nous travaillons parallèlement au vaste chantier de l'adoption d'un standard de métadonnées et de bonnes pratiques pour les renseigner et les mettre en valeur. Les données seront, nous l'espérons, plus facile à trouver, documentées de façon optimale, pour une réutilisation conforme aux exigences de rigueur en épidémiologie.

Quelles sont vos motivations à vous impliquer dans la construction de l'infrastructure nationale France Cohortes ?

Marie-Aline Charles :

Chez Elfe, nous sommes motivés depuis le début. Il nous a paru évident de participer à la construction de France Cohortes, pour faire en sorte que l’infrastructure soit bien adaptée aux besoins des cohortes

La mutualisation des expertises et la création d’outils bénéfiques à l’ensemble de la communauté des cohortes sont des sujets qui me tiennent à cœur depuis longtemps. C’est quelque chose que j’ai fait par le passé, au Centre de Recherche en Épidémiologie et Santé des Populations.

Investir dans la création d'outils profitant à l'ensemble de la communauté des cohortes en vaut la peine. Nous-mêmes profiterons des évolutions apportées par d’autres cohortes.
 
Piloter une cohorte est difficile. C’est une entreprise de long terme comportant beaucoup de challenges, à de nombreux niveaux. Le maintien de l’expertise informatique est complexe. France Cohortes est une réponse à ce nouvel enjeu de sécurité des données et de partage d’expertises avec les autres cohortes. Cela motive. Elfe sert les chercheurs, France Cohortes sert les cohortes !

 

  « La mutualisation des expertises et la création d’outils bénéfiques à l’ensemble de la communauté des cohortes sont des sujets qui me tiennent à cœur depuis longtemps. » Marie-Aline Charles

 

Grégoire Rey :  

Dans le cadre de mes activités antérieures au Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès de l’Inserm, je menais des travaux sur des problématiques communes, notamment sur les sujets de système d’information et de réglementation, très étroitement liées aux évolutions des besoins des chercheurs.

A mon arrivée chez France Cohortes en 2021, j’ai poursuivi et approfondi le travail de co-construction déjà initié avec les cohortes. Nous réunissons par ailleurs régulièrement nos instances de pilotage [1] pour partager les grandes orientations stratégiques et de moyens. Enfin, avec la mise en exploitation de l’infrastructure, nous avons développé une relation très structurée et lisible avec notre partenaire informatique, le DSI de l’Inserm.
 
J’ai l’ambition d’emmener les services plus loin, sur des sujets métiers, comme l’accompagnement à la conception d’un questionnaire, aux bonnes pratiques de data management, voire à la mise en œuvre d’un traitement statistique recourant aux infrastructures de calcul haute performance.

Pouvez-vous nous parler des défis les plus significatifs que Elfe et France Cohortes ont dû surmonter ?

Marie-Aline Charles :

Nous avons eu au début des difficultés de compréhension, car le projet était en train de débuter et l’équipe de France Cohortes, en train de se constituer.
Un autre enjeu s’est imposé en raison d’une contrainte de calendrier liée à l’étude. Elfe est une cohorte active nécessitant la réalisation d’enquêtes à des dates immuables correspondant à un âge précis des enfants.

Tout en poursuivant nos travaux, nous avons migré petit à petit vers les outils de France Cohortes dès qu’ils étaient opérationnels. Cela a nécessité une coordination importante avec les équipes de l’infrastructure nationale.

Grégoire Rey :

L’entrée de Elfe en parallèle à la construction de l’infrastructure a effectivement nécessité une grande agilité de la part des équipes, tant au sein de France Cohortes qu’auprès de nos partenaires (DSI). Nous avons réussi à faire monter en compétence des spécialistes de la donnée et à créer une équipe multidisciplinaire.

Il est évidemment vraisemblable que dans un premier temps, Elfe aurait assuré ses nouveaux recueils plus rapidement et avec moins de pression sur son ancien mode de travail. Je tiens ici à saluer l’engagement de Marie-Aline et son équipe dans cette œuvre collective, qui in fine, profitera à tous les suivants.

Quels sont les défis auxquels vous avez dû faire face pour garantir la qualité, la sécurité et la confidentialité des données collectées dans le cadre de la cohorte Elfe ?

Marie-Aline Charles :

Nous avons rédigé l’AIPD, l’analyse d’impact relative à la protection des données, liée aux nouvelles campagnes de recueil de données (10 ans et 15 ans), indiquant où nos nouvelles données sont stockées et quelles solutions techniques sont utilisées, avec l’aide de France Cohortes.
 
Pour l’intégration des anciennes données, elle se fait dans le cadre d’une mutualisation avec la cohorte Epipage 2, qui elle-même fera l’objet prochain d’une nouvelle déclaration à la Commission nationale informatique et liberté (CNIL).

 

« Entrer dans un nouveau système d’information conforme à des exigences de sécurité extrêmement fortes nécessite un accompagnement étroit auprès des équipes scientifiques. » Grégoire Rey

 

Grégoire Rey :

Entrer dans un nouveau système d’information conforme à des exigences de sécurité extrêmement fortes nécessite un accompagnement étroit auprès des équipes scientifiques.

Pour traduire les enjeux de sécurité des données de cohortes en réalités concrètes, France Cohortes a collaboré avec tous les acteurs — les cohortes, la DPO, délégation à la protection des données, le responsable de la sécurité des systèmes d'information (RSSI) et le DSI de l’Inserm, et informé régulièrement la CNIL des travaux menés.
 
Nous avons ainsi imaginé des solutions pour permettre une meilleure adaptation du métier aux exigences de conformité réglementaires, telle que l’attribution de rôles au sein de la cohorte et les flux de données, et inversement. Ces solutions mises en place avec Elfe vont pouvoir être mutualisées auprès d’autres cohortes.

Quelles sont vos perspectives vis-à-vis de l’infrastructure nationale ? Comment imaginez-vous qu'elle continuera à évoluer et à contribuer à la recherche et aux politiques publiques ?

Marie-Aline Charles :

En ce qui concerne Elfe, nous nous appuierons sur France Cohortes pour continuer à suivre la génération de jeunes nés en 2011 jusqu’à l’âge adulte. Le challenge, ce sont les adolescents. Il faut réussir à les motiver à devenir nos interlocuteurs à la place de leurs parents, et avec la perspective qu’à 18 ans, nous poursuivrons leur suivi.
 
Les appariements avec d’autres recueils de données constituent un autre enjeu. Je pense aux données issues du SNDS ou celles issues des évaluations scolaires nationales.

 

« Il sera de manière générale intéressant que l’infrastructure s’enrichisse d’un panel de services variés adaptés aux différents besoins des cohortes. » Marie-Aline Charles
 

A plus long terme, il faudra également que France Cohortes gère des données de génétiques et omiques, qui vont répondre à de grands enjeux pour les cohortes. Il sera de manière générale intéressant que l’infrastructure s’enrichisse d’un panel de services variés adaptés aux différents besoins des cohortes.

Grégoire Rey :

Au-delà des aspects de sécurité et d'ouverture des données, nous œuvrons à la mise en place d'un ensemble de services cohérents. Nous proposons notamment un accompagnement réglementaire sur la collecte comme sur la mise à disposition des données, et sur la communication et l'accompagnement des volontaires aux études de cohortes.

L'engagement des participants dans la durée a son importance. C'est la clé de voute d'une recherche de qualité sur des données de cohorte, et doit faire appel à des compétences en statistiques et en sciences sociales.

Quand les fonctionnalités les plus attendues par les cohortes seront accessibles aux utilisateurs de France Cohortes, nous avons aussi l'ambition de proposer un environnement permettant de développer et tester des méthodes et des outils innovants, comme des applications de recueil plus interactives avec les volontaires ou les personnels médicaux participants.

L’engagement dans un projet d’envergure peut être exigeant sur le plan personnel et professionnel. Qu’est-ce qui vous motive malgré les défis rencontrés ?

Marie-Aline Charles :

Ma carrière est axée sur une recherche portant sur les liens entre la santé et le développement de l’enfant. Il est très important pour moi de pouvoir coordonner la cohorte, et de le faire pour remplir une mission de recherche au sein de mon équipe. La cohorte est intégrée à mon projet scientifique, elle constitue un outil fondamental pour mener ce type de recherche.
 
Si j’avais un conseil à donner, c’est que les coordinateurs de cohorte aient toujours cet adossement sur une équipe de recherche. Et puis j’ai la chance de collaborer avec des équipes formidables. On ne fait rien tout seul !

 

« Nous pouvons également grandement remercier la cohorte Elfe. Nous bénéficions de son expérience dans la mise en place  et  le développement de notre offre de services. » Grégoire Rey

 

Grégoire Rey :

Ma première motivation est de contribuer à améliorer la connaissance sur des problématiques de santé publique. Voir la progression de nos services grâce au travail d’organisation, le recrutement de forces vives et expertes, la créativité dont nous avons dû faire preuve pour y arriver et le sérieux que nous y avons mis et nous mettons toujours me rendent fier et me motivent.
 
Les premiers résultats scientifiques qui sortiront en ayant eu recours à nos services seront, à n’en pas douter, un élément supplémentaire de fierté qui donneront du sens à notre action.
 
Nous pouvons également grandement remercier la cohorte Elfe, Marie-Aline et son équipe, pour leur implication et leur soutien. Nous bénéficions de leur expérience dans la mise en place et le développement de notre offre de services.

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[1] Les tutelles de France Cohortes : Inserm, Ined, Sorbonne-Université, Université Paris-Saclay, Université Paris Cité.

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Propos recueillis par Guillemette Pardoux

Photos : France Cohortes

  • France cohortes
  • Actualité
Dans le monde de la recherche et de la santé, chaque avancée ouvre de nouvelles opportunités. Aujourd'hui, nous sommes heureux de vous faire part du lancement réussi du projet pilote de collecte de données auprès d'un groupe d'adolescents de 15 ans, au sein de la cohorte Elfe, avec France Cohortes.
Des jeunes sur des marches

 

Le projet "Elfe, 15 ans" marque un pas significatif vers la création de la plateforme nationale de collecte et d'analyse de données de France Cohortes.

Le lancement de cette campagne de collecte est le résultat d'un travail de longue haleine et d'une collaboration étroite entre les équipes de France Cohortes, Elfe et le département des systèmes d'information (DSI) de l'Inserm.

Les volontaires, un groupe de jeunes de 15 ans, font preuve d'une générosité remarquable en partageant leurs données pour la recherche sur la croissance et la santé en France. C’est pourquoi nous travaillons à garantir la sécurité et la confidentialité de ces données précieuses.

Les chercheurs pourront bientôt accéder à ce trésor d'informations via la plateforme sécurisée de France Cohortes, pour mener des analyses qui auront des répercussions au-delà de la recherche, influençant les politiques publiques, les pratiques médicales et notre compréhension de la santé et de la société.

La mission de France Cohortes va donc au-delà de la recherche, c'est un engagement envers la découverte, l'innovation et la collaboration, tout en respectant la confidentialité des données des participants.

Grâce à Elfe, d'autres cohortes pourront bénéficier des services mutualisés, au service de la santé publique en France.

Pour en savoir davantage sur cette réalisation, découvrez les témoignages d’acteurs clés :

« Les services de France Cohortes sont avant tout le fruit d’une co-construction », interview de Marie-Aline Charles de Elfe, et Grégoire Rey de France Cohortes.

« En tant que cohorte pilote, nous avons appris à construire un environnement et à parler un langage commun avec France Cohortes », interview d'Iris Hourani et Thierry Siméon de Elfe.

Des jeunes sur des marches

 

Le projet "Elfe, 15 ans" marque un pas significatif vers la création de la plateforme nationale de collecte et d'analyse de données de France Cohortes.

Le lancement de cette campagne de collecte est le résultat d'un travail de longue haleine et d'une collaboration étroite entre les équipes de France Cohortes, Elfe et le département des systèmes d'information (DSI) de l'Inserm.

Les volontaires, un groupe de jeunes de 15 ans, font preuve d'une générosité remarquable en partageant leurs données pour la recherche sur la croissance et la santé en France. C’est pourquoi nous travaillons à garantir la sécurité et la confidentialité de ces données précieuses.

Les chercheurs pourront bientôt accéder à ce trésor d'informations via la plateforme sécurisée de France Cohortes, pour mener des analyses qui auront des répercussions au-delà de la recherche, influençant les politiques publiques, les pratiques médicales et notre compréhension de la santé et de la société.

La mission de France Cohortes va donc au-delà de la recherche, c'est un engagement envers la découverte, l'innovation et la collaboration, tout en respectant la confidentialité des données des participants.

Grâce à Elfe, d'autres cohortes pourront bénéficier des services mutualisés, au service de la santé publique en France.

Pour en savoir davantage sur cette réalisation, découvrez les témoignages d’acteurs clés :

« Les services de France Cohortes sont avant tout le fruit d’une co-construction », interview de Marie-Aline Charles de Elfe, et Grégoire Rey de France Cohortes.

« En tant que cohorte pilote, nous avons appris à construire un environnement et à parler un langage commun avec France Cohortes », interview d'Iris Hourani et Thierry Siméon de Elfe.

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10 min
Cet article « avancer ensemble » suit un premier article présentant les bases de la démarche FAIR au sein des cohortes de santé publique. Nous exposons ici les pistes de progressions.

Accéder au premier article (bases).

Commencer par un plan de gestion de données

La FAIRisation des données nécessite de prendre en compte le plus tôt possible la question de la structuration de la production et de la gestion de données, à travers la création d’un plan de gestion de données (PGD).

Le PGD décrit, entre autres, les objectifs recherchés par la collecte de données, les formats de données utilisés, le volume, les standards et les métadonnées, le type d’hébergement, les utilisateurs, la gouvernance, les mises à jour et les responsabilités. La rédaction d’un plan de gestion de données est un préalable à toute démarche FAIR.

Des données « aussi ouvertes que possible, aussi fermées que nécessaire »

​Rendre les données accessibles dans le cadre de la démarche FAIR ne consiste pas à partager librement des données personnelles et confidentielles de participants ou de patients. La réglementation générale sur la protection des données personnelles (RGPD) et le code de santé publique l’interdisent formellement [1].

Ce qu’il est en revanche possible de partager librement, ce sont les informations sur les données : les métadonnées. Plus ces informations sont bien documentées, plus les données sont jugées de qualité et suscitent l’intérêt d’autres chercheurs [2] [3].

Données ouvertes et sécurisées dans le parcours de la donnée

Dans tout le processus de recueil, de traitement, de partage et de réutilisation de l’information, la plus stricte confidentialité des informations est organisée de manière à ce qu’aucune donnée personnelle ne puisse être divulguée.

​Deux modalités d'accès aux données

Un accès protégé pour les données identifiantes

Les chercheurs qui souhaitent accéder aux données personnelles peuvent le faire sous certaines conditions. La demande d’accès suit un enchaînement d’autorisations précis et décrit, répondant à la gouvernance des données de la cohorte et au consentement des participants [4].

Une fois ces prérequis obtenus, les données sont accessibles via un espace informatique sécurisé, conformément à la réglementation en vigueur [5].

Un accès ouvert pour les données non-identifiantes

Une mise à disposition des données de manière ouverte est possible grâce à :

leur anonymisation, effaçant toute donnée potentiellement identifiante,

ou leur transformation en jeux de données synthétiques, simulés pour produire des données présentant des caractéristiques statistiques proches, mais ne permettant pas de remonter aux personnes.

​La documentation associée aux données de recherche

Partager des données de santé pour une utilisation différente de ce pour quoi elles étaient destinées au départ nécessite de leur associer une documentation accessible, compréhensible et complète.

En effet, le recueil et/ou l’interprétation de la donnée évoluent dans le temps. Les données sont recueillies en fonction d’un savoir, d’une législation, ou encore de contraintes extérieures qui peuvent changer.

La construction d’une documentation qui accompagne tout le cycle de vie de la donnée constitue dès lors un enjeu de qualité bien connu des épidémiologistes, surtout pour les données de recueil longitudinal.

Le choix des standards de données et de métadonnées

Il existe de nombreux standards de données et de métadonnées dans le domaine de la biologie-santé :

- Les standards de communication médicaux : HL7-FHIR, DICOM

- Les standards de structuration des données et de vocabulaire contrôlé en recherche clinique : CDISC/SDTM, CDISC/ADAM, OMOP

- Les standards de terminologie : CIM 10 pour les maladies ; SNOMED pour les activités cliniques ; LOINC pour les médicaments, les actes cliniques ou biologiques ; Orphanet pour les maladies rares

- Les référentiels géographiques hébergés par les sites de référence : pays, communes, hôpitaux

- Les standards de métadonnées : DDI, DCAT-AP, Data Cite

- etc.

Les 2 grandes étapes de FAIRisation des données

La phase amont du recueil de données

Idéalement, l’étape de structuration et du choix des standards de données, des métadonnées et du vocabulaire doit être définie dès la phase amont du recueil des données.

C’est ce qu’on pourrait appeler le « FAIR à chaud »[6]. Les données et les métadonnées associées sont alors enrichies sous des formats standards tout au long du cycle de vie de la donnée, jusqu’à sa consolidation définitive.

La phase avale du catalogage des données

Le renseignement des métadonnées peut aussi se faire lors du catalogage des données, une fois que ces dernières ont été recueillies, traitées et consolidées. Il s’agit alors d’une étape de « FAIR à froid » [6], avec une documentation manuelle des métadonnées. Dès lors, le travail à fournir par les datamanagers est important. Ce travail doit être envisagé pour les données anciennes.

Le rôle d’accompagnement de France Cohortes

​En définitive, les cohortes perçoivent bien les enjeux associés aux données FAIR : la pérennité, la qualité des données, et la visibilité de leurs travaux.

consolider, aider et perenniser les cohortes

La politique de FAIRisation des données varie selon si les cohortes existent déjà ou sont en cours de création.

Les cohortes déjà constituées recherchent d’abord un outil qui puissent diffuser leur catalogue et leurs processus d’accès aux données (FAIR « à froid »). Par la suite, France Cohortes pourra les accompagner en amont du cycle de vie de la données (FAIR « à chaud »).

Instaurer une démarche FAIR sur les projets est en effet un processus à réaliser étape par étape, jusqu’à ce que cela devienne in fine une bonne pratique totalement intégrée au champ de recherche.

Les cohortes en cours de création intègrent en revanche les processus FAIR dès le début du projet (« à chaud »), au moyen d’un plan de gestion des données et de l’enrichissement automatisé des métadonnées lors de la phase d’élaboration du questionnaire.

La priorité actuelle de France Cohortes consiste dès lors à développer, de manière concertée, un outil centralisant et facilitant la documentation et les métadonnées tout au long de la vie de l’étude de cohorte.

Auteures : Claire Imbaud, Guillemette Pardoux de France Cohortes.
 

Remerciements : Lesya Baudoin de l'Institut de santé publique de l'Inserm, Julie Hubert et Grégoire Rey de France Cohortes, Yvan Le Bras du Museum national d'histoire naturelle (MNHN), l'initiative CLOSER en Grande Bretagne, Doranum, la Banque nationale de données des maladies rares (BNDMR), l'Institut français de bioinformatique (IFB).

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Notes :

[1] L’accès et l’utilisation des données sont encadrées par :

Le règlement général sur la protection des données RGPD — règlement UE 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016), qui encadre le traitement des données pour protéger les citoyens sur l’ensemble du territoire de l’Union européenne,

Les dispositions sur le secret (art. L. 1110-4 du Code de Santé Publique - CSP), impliquant que toute personne entrant dans le système de santé a droit au respect de sa vie privée et du secret des informations la concernant.

[2] La loi française « pour une république numérique » (loi n° 2016-1321 du 7 octobre 2016) travaille à ouvrir les données tout en renforçant la protection des personnes.

[3] Par exemple, les métadonnées peuvent être :

  • les informations générales sur la cohorte, les objectifs scientifiques, le nom des porteurs de projet et toutes les personnes/institutions associées, les dates de collecte, l’origine des données,
  • des données agrégées descriptives non ré-identifiantes,
  • la liste des variables et les informations associées,
  • des éléments plus spécifiques : test de cohérence,  conditionnement des réponses, type de nettoyage effectué, principales modifications entre vague de collecte, etc.

[4] Le texte de loi encadrant le consentement éclairé des volontaires :

L’article1 L.1122-1-1 du code de la santé publique déclare qu’« aucune recherche biomédicale ne peut être pratiquée sur une personne sans son consentement libre et éclairé, recueilli après que lui a été délivrée l'information prévue ».